vendredi 4 avril 2014

Gouverner c'est prévoir.

La Revue du Sanglier, c’est toujours des voyages..Aujourd’hui, nous allons dans le Morbihan, à Vannes. Voilà une ville qui n’est pas exactement comparable à Draveil : plus grande (55000 hab), plus riche, mais nous restons dans le domaine des villes moyennes, qui pratiquent une politique de taux bas, de faible endettement bref…on n’est pas en train de comparer Draveil à New York.
les amateurs de chiffres trouveront leur bonheur ici (cliquez pour agrandir) :

Voyons un peu ce qu'on fait chez les bretons, entre deux soupes à l'oignon: 

Donc voilà. Depuis 2006, et quand la ville fait des trous (réseaux d’adduction d’eau, etc…) elle en profite pour placer les tubes (les « fourreaux ») pour le passage de la fibre optique. A Colmar, parce que la municipalité a anticipé ce type de besoins, elle a pu équiper toute une zone d’activités (25 entreprises) pour… 100 000 euros. Rien du tout.


Les enjeux économiques sont compris, la technologie est mise en oeuvre au service des entreprises mais aussi des projets de la municipalité (vidéosurveillance, communications sur IP -par internet, bien moins chères- etc etc etc ...)
Pendant ce temps, à Draveil, "on" se vante d’avoir claqué près de 8 millions d’euros dans la voirie depuis le début de mandat. Et à chaque numéro de la gazette locale : « regardez ! on a mis 100 000 euros pour refaire votre rue, et sans augmenter les impôts ». Signe, s'il en est, de l'excellentissime gestion de la ville.



A Draveil, le "plafond de verre municipal" c'est: on va refaire la rue Brossolette et bien écrire dans le journal municipal aux électeurs de la rue Brossolette qu'on a refait leur rue sans augmenter les impôts.
Mais il n'y a pas de planification de long terme: on creuse pour changer les cables des candélabres ..ou pour tout autre raison, et on rebouche. On fait la même chose dans une autre rue, au gré des demandes des électeurs.... ou des clientélismes locaux.

Economies de bout de chandelle du moment, nouvelle facture dans quelques années. Mais l'électeur éprouve une satisfaction immédiate et bien visible: sa rue est refaite. C'est tout ce qui compte. C'est le plafond de verre de la mairie de Draveil.

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