Un projet d'infrastructures numériques viable ne se conçoit pas à l'échelle d'une petite commune. L'étape initiale, indispensable est de transférer "la compétence haut débit" à l'échelle pertinente.

Dans des zones rurales comme l'Auvergne, où il y a une ville-capitale et des satellites, c'est la Région. Ailleurs, là où les "groupes humains" sont constitués de quelques villes-phares et de leurs satellites, ce peut être le département.

En Essonne, assemblage de villes "de force équivalente", l'échelle pertinente c'est la communauté d'agglomération. Quasiment toutes les communautés d'agglomération du 91 ont franchi cette première étape de la réussite: transférer la compétence haut débit à l'agglo. 

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Sénart Val de Seine, l'agglomération présidée par Monsieur Georges Tron depuis 12 ans est l'une des seules à avoir échoué dans cette indispensable entreprise de mutualisation.

Les agglomérations s'associent pour atteindre la taille critique et tentent de capter les subventions et les ressources du Grand Emprunt. Comme ça:

En Ile-de-France, les villes et les agglomérations adhèrent au SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l'Electricité et les Réseaux de Communication), qui agrège une centaine de collectivités d'Ile de France et mutualise moyens, projets, commandes publiques dans les domaines de l'électricité et des réseaux de télécommunications. Plus d'infos sur le SIPPEREC sur www.sipperec.fr/

En bleu et hachuré, les collectivités qui ont confié la compétence Haut Débit au SIPPEREC :

Cette mobilisation institutionnelle s'accompagne d'une sensibilisation des administrés (des consommateurs, des clients des futurs opérateurs de ce grand projet). Entreprises comme particuliers, au travers des medias locaux, de réunions publiques, de comités de quartier.Comme ça :

A l'autre bout de l'échelle, les acteurs nationaux -députés, sénateurs, villes membres d'associations favorisant le développement du numérique -permettent la construction d'une législation qui aboutit à des résultats, en tenant compte des intérêts des uns et des autres. Les députés tentent de se former :

les maires qui ne veulent pas être complètement aux fraises aussi :

Il y a un vrai "bouillonnement productif" des élus qui ont compris l'importance de ce dossier, qui veulent intervenir ou au moins, comprendre.

A Draveil, rien de tout cela. Aucun boulot de fond, et on a traité ce dossier comme on traite la décoration du rond-point du Super U.

C'est absolument lamentable. "Faut vite que je fasse un truc avant les élections": le niveau zéro de l'action publique.